Culture de la spiruline

Pour cultiver de la spiruline en France, nous devons reproduire ses conditions de vie naturelles au sein des fermes aquacoles. Toutes les étapes de culture de la spiruline sont donc optimisées pour atteindre une bonne productivité et un produit de qualité. Mais concrètement comment est cultivée la spiruline ?

Où peut-on trouver de la spiruline à l’état sauvage ?

On retrouve de la spiruline à l’état sauvage dans des lagunes et les lacs tropicaux en Afrique, en Amérique Latine et en Asie du Sud. Les lacs Lonar en Inde et Paracas au Chili font notamment partie des endroits les plus réputés pour trouver de la spiruline naturelle.

Au cours de l’année, la spiruline remonte à la surface lors des hautes températures et à l’inverse, descend dans le fond des lacs lors des saisons froides. À l’état naturel, il existe différentes souches de spiruline : ondulée, spiralée, …

Où peut-on trouver de la spiruline à l’état sauvage ?

Le cycle de culture de la spiruline

Il existe aujourd’hui différents modes de culture de la spiruline en fonction de l’échelle de production. Quelle que soit la méthode choisie, cette micro algue se développe toujours dans des conditions similaires, proches de celles de son milieu naturel. Voici les étapes de production :

De manière générale, la culture de la spiruline se fait dans des bassins peu profonds et peu étendus, connus sous le nom de photobioréacteurs. Ces bassins sont remplis d'eau alcaline et de nutriments, tels que du bicarbonate de sodium, du sulfate de magnésium et du sel.

Les souches de spiruline sont ensuite introduites dans ces bassins et c’est sous l’effet de la lumière et des lampes artificielles qu’elles vont pouvoir se développer et se multiplier. Pour garantir une croissance optimale, les cultures de spiruline sont maintenues à une température d'environ 35°C et à un pH compris entre 8 et 11.

Pour être récoltée, la spiruline nécessite une étape de filtration. Pour les bassins d’aquaculture, la filtration se fait par un pompage des eaux, ensuite envoyées sur un système de tamis. Le but de la filtration est de séparer les algues du liquide pour obtenir une pâte verte, la biomasse. Celle-ci est ensuite rincée à l’eau douce avant d’être à nouveau filtrée.

Pour conserver la spiruline pendant plusieurs années tout en préservant ses qualités nutritionnelles et son goût léger, il faut ensuite la déshydrater et la sécher à basse température. Ainsi, pour extraire un maximum d’eau, la prochaine étape consiste à presser mécaniquement la biomasse à l’aide de méthodes douces pour préserver le corps cellulaire. Cette phase de pressage permet de préparer le séchage final.

Une fois récupérée après le pressage, la spiruline a une consistance similaire à une pâte à modeler. Avant de pouvoir être séchée, la spiruline doit être mise sous forme de fins spaghettis sur des clayettes de séchage. Cette forme n’est choisie par hasard par les spiruliniers. Elle permet d’optimiser la surface de contact entre la pâte de spiruline et l’air pour permettre un séchage doux. Pour que ces filaments puissent sécher uniformément et à la même vitesse dans le séchoir, ils doivent tous être de taille homogène.

Les filaments de spiruline sont ensuite déposés dans le séchoir. La phase de séchage doit se faire à basse température (entre 30 et 40°) et à l’abri de la lumière pour conserver toutes les propriétés nutritionnelles de la spiruline. La durée de séchage varie selon un grand nombre de facteurs : le nombre et l’épaisseur des filaments, le nombre de claies contenus dans le séchoir ou la ferme de production... Il faut compter en moyenne 6h de séchage et c’est à cette étape que l’on obtient la spiruline en brindilles.

Les brindilles séchées peuvent être ensuite broyées en poudre et compressées sous forme de comprimés ou conditionnée sous forme de gélules.